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Un conte de Noël




J'ai toujours aimé Noël. Il y a pour moi une magie associée à cette fête-là. Depuis quinze ans déjà, Noël est passée de fête à la maison en famille à une fête qu'on commence à préparer au mois de septembre, un mois de décembre riche en concerts, une période de l'Avent pleine de traditions et un 24 et un 25 décembre tout en messes. C'est ainsi. Et c'est beau, aussi. Aussi cliché que cela puisse paraître, Noël est un don. C'est l'occasion pour moi d'offrir et d'en être heureuse. J'offre ma musique, mon temps, mes efforts, et je participe à des moments qui créent une magie pour ceux dont les concerts et les messes sont une tradition, un cadeau spécial... Il y a quelque chose d'unique, de palpable, qui fait de Noël un moment où malgré la fatigue, le temps semble s'arrêter. Mon moment préféré est celui où lorsque le dernier office religieux de la veille de Noël a été complété, après échangé des vœux avec des parents et des amis, je me retrouve seule avec mon mari au milieu de la nuit. Il fait froid, il neige, souvent — j'espère! — et dans quelques heures et pas assez de sommeil, le jour se lèvera, et on reprendra le carillon, l'adrénaline, l'excitation, la contemplation, la solennité, l'attendrissement, la nostalgie et les cantiques... Mais là, dans cet espace nocturne, c'est Noël. C'est Noël tranquille, avec sa joie toute intérieure. C'est juste Noël. Et c'est tellement beau.


C'est un peu tout cela : les élans de générosité, la joie un peu folle, l'attente, le silence, le mystère, et ma joie d'enfant, que je veux transmettre à travers Un Conte de Noël. J'ai gardé, dans le texte traduit, des passages dans leur langue originale de ce petit chef-d'œuvre de Dickens. Dickens, bien sûr, c'est Oliver Twist, les grandes espérances... mais c'est aussi ce petit conte-là, A Christmas Carol, que j'ai reçu à l'école lorsque j'avais 10 ou 11 ans. C'était la première fois que j'avais aimé un livre en anglais. Je connaissais déjà l'histoire pour l'avoir lue en français parce que mon père en possédait une version Reader's Digest reçue gratuitement par la poste à je ne sais quelle occasion. A Christmas Carol fut néanmoins mon premier contact avec la plume de Dickens pour laquelle j'ai gardé une sympathie particulière depuis, et à travers laquelle je découvrais l'humour britannique et la complexité du vieux Scrooge. Car Scrooge n'est-il qu'un vieil avare grognon? Ou s'est-il lentement enfermé dans son avarice par souffrance?... Quoi qu'il en soit, retravailler le conte de Charles Dickens m'a fait replonger au cœur de ce qu'est la magie de Noël pour un enfant, puis pour un adulte, et ce... depuis septembre. La production de ce spectacle fut également un laisser-passer pour tous les enfantillages et toutes les idées farfelues que j'ai pu avoir. Ma seule limite, bien assez grande d'ailleurs, fut celle des moyens financiers et techniques à ma disposition. Autrement, des improvisations fantaisistes et espiègles à l'occasion d'acheter des guirlandes de houx au magasin du dollar dès le début du mois de novembre, j'ai pu ressasser Noël à toutes les sauces... Bref, s'il a neigé tôt, c'est probablement de ma faute!


Un Conte de Noël sera présenté le dimanche 1er décembre à 16h30, à l'église unie de Granby. La mise en scène d'environ une heure comprendra la narration du conte de Dickens, traduit en français adapté pour la lecture publique (avec passages en anglais), des cantiques pour soliste et des cantiques avec participation du public ainsi que des œuvres pour orgue solo et une trame sonore improvisée à l'orgue. La mezzo-soprano Johanne Patry se joindra à Matthieu et moi pour ce spectacle.

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